Mercredi 16 octobre 18h30, salle Kantor Ecole Normale Supérieure de Lyon 15 parvis René Descartes, Lyon 7e Entrée gratuite
Passerelles ENS/CNSMD de Lyon, "Écritures lyriques"
Créations des classes de Martin Matalon (CNSMD) et Éric Dayre (ENS) Depuis octobre 2018, l’ENS et le CERCC (Centre d’études et de recherches comparées sur la création) initient un partenariat avec le CNSMD de Lyon, sur la base du séminaire de recherche-formation et pratique, « Voix et poésie, livret et musique », impliquant des étudiants de la classe de composition instrumentale et vocale de Martin Matalon au CNSMD et les étudiants des séminaires de création-recherche d’Eric Dayre à l’ENS. Le but de ce parcours est de permettre aux élèves et étudiants de l’ENS de s’essayer aux écritures lyriques par un projet "hands on" d’écriture d’un livret (récit, dialogue, scènes, petit opéra, poème, performance ou toute séquence "discursive") par une collaboration directe avec les compositeurs du CNSMD.
PROGRAMME
Théophile Dreux et Juliette Muller
Bariolages (2019), création pour contrebasson, actrice et électronique sur un texte de Juliette Muller.
Pour leur première collaboration, le compositeur Théophile Dreux et l’écrivaine Juliette Muller signent les Bariolages. La pièce se joue avec brio des conventions musicales et langagières, incarnées par un contrebassoniste. Les jeunes artistes se donnent l’ambitieux objectif de varier les codifications scéniques jusqu’à investir un espace d’entre d’eux où les normes étrangères deviennent familières. Pour cela, ils s’imposent une contrainte de redondance forte : on assiste à la répétition virtuose et ennuyeuse des premiers termes de la pièce qui en revient toujours à sa pénible ouverture.
Juliette Muller, actrice
Elliott Dupisre, contrebasson
Théophile Dreux, électronique
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Vincent Portes, Hisato Kuriwaki
Il y a (2019), création pour 2 voix de femmes, 2 flûtes, 2 clarinettes et électronique, sur un texte de Hisato Kuriwaki.
Cette pièce est basée sur 9 haïkus inspirés de l’accident nucléaire de Fukushima. Un de ces 9 haïkus est à l’origine de tous les autres :
« Il y a »
« Il y a » de l’image
« Il y a » du temps
La musique naît de ce haïku originel et engendre l’apparition de la voix, d’abord murmurée, puis parlée et chantée. Le son instrumental se développe lui aussi, depuis le souffle jusqu’au son. Puis les autres haïkus viennent se superposer au premier, se heurter, se multiplier… jusqu’à ce que le sens se perde, enfoui dans des textures instrumentales et électroniques de plus en plus denses. Pourtant, l’essence même de ces haïkus, l’« il y a » originel, ne disparaît jamais complètement, même lorsque la voix s’est finalement tue.
Marilou Rolland et Marie Tendraien, voix
Fanny Martin et Victoria Creighton, flûtes
Diogo Falcão et Li Ling Lee, clarinettes
Vincent Portes et Théophile Dreux, électronique Entracte
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Manon Lepauvre, Lucie Leutenecker et Dorothée Betz
La découverte d’une goutte d’eau (2019), création et conte musical pour clarinette, alto, trombone et percussions, sur un texte de Lucie Leutenecker et Dorothée Betz La découverte d’une goutte d’eau est un conte musical pour enfant, pensé en 7 mouvements. Chaque mouvement provoque des rencontres et plonge l’auditeur dans une atmosphère sonore ; le texte étant raconté par les musiciens, qui sont, tour à tour, des personnages ou le narrateur. Ils parlent mais incarnent également des insectes et la goutte d’eau, avec leurs instruments. La goutte est le personnage central de l’histoire, elle voyage dans le cycle de l’eau... Toutes ces petites créatures sont impactées par les changements qui affectent notre planète.
Diogo Falcão, clarinette
Salomé Kirklar, alto
Gabrièle Bastrentaz, trombone
Louis Domallain, percussion