crédits photographiques : Thierry Arnaud
Projet au FRAC PACA, MArseille Ecole Nationale Supérieure de la Photograhie d’Arles, ENS de Lyon, CERCC. pages en travaux
2011-2014 Le Service Culturel de l’ENS, en lien avec le CERCC et le Département des Arts, a mis en place en 2011 une politique de résidence pour des artistes en phase de recherche s’exprimant dans le domaine des Arts de la Scène et du Spectacle et qui explorent de manière privilégiée les hybridations, trans-disciplinarités et performativités à l’œuvre dans la création contemporaine. La recherche artistique appliquée (et sa mise en valeur) se trouve ainsi pleinement intégrée à la mission fondamentale de recherche de l’ENS de Lyon. Il s’agit en effet de rendre transparente la dimension processuelle de toute démarche artistique : c’est davantage ce mouvement heuristique, qui constitue le mouvement même de la recherche, qui est au cœur de cette politique d’accueil en résidence.
L’introduction de telles résidences répond triplement aux missions de l’ENS de Lyon :
1) En tant qu’établissement à vocation de recherche : non seulement en ouvrant l’École à un nouvel aspect de la recherche, mais encore en favorisant l’établissement de connexions vertueuses entre chercheurs « scientifiques » et « praticiens ».
2) En tant qu’établissement à vocation pédagogique : chaque résidence est accompagnée d’ateliers pratiques, de master-class et/ou de conférences, selon les compétences respectives des artistes invités. Les artistes sont donc amenés à participer à la mission de formation de l’École. L’École se donne par ailleurs pour objectif d’accompagner cette résidence en organisant un événement scientifique d’ampleur variable (de la séance de séminaire à la journée d’études) relié à la thématique du projet invité, créant ainsi des temps forts, lisibles et intégrés.
3) En tant qu’établissement à vocation culturelle : l’ENS de Lyon joue ainsi un véritable rôle de diffuseur, en aidant à l’élaboration de projets innovants et risqués, mais surtout en créant une médiation entre de tels projets et le public. L’inscription de ces Résidences au sein de l’établissement est réelle, non seulement par la présence continue des artistes sur le campus et leur association à divers événements, mais aussipar l’ouverture du théâtre Kantor au public, pour qu’il puisse observer in vivo le temps de création. Cette « ouverture » de la résidence est évidemment complétée par des manifestations plus formelles et davantage médiatisées : du rendu partiel de travaux à l’éventuelle création d’un nouveau spectacle.
Les artistes sont sélectionnés par appel à projet diffusé en début d’année universitaire. En 2011, les projets suivants ont été retenus : « Une Saison en Enfer – Récitatif Rimbaud », par L’Oblio Di Me et Karl Naëgelen (février 2011). « Formes d’une Guerre », par Dominique Pifarély, François Bon et Philippe de Jonckheere (décembre 2011).
À cela s’ajoute un volet dédié à des résidences de pré-professionnalisation, destinées en priorité aux anciens élèves de l’ENS de Lyon ou des Écoles partenaires (CNSMD, ENSBA…) engagés dans une démarche artistique : « Pillage » de Barbara Métais-Chastanier (Juillet 2011) « Pénélope-Matador » d’Elsa Decaudin, Emmanuelle Pellegrini, Soizir Lebrat et Alice Carré (Juillet 2011) « Liebespiele » de Sarah Bahr et d’Alexander Maximilian Giesche (Août 2011)