Cursus
Doctorante en histoire de l’art à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (depuis 2012). Titre de la thèse : La réception de Michel-Ange au XIXe siècle : l’élaboration d’un mythe, sous la direction de Pierre Wat. Thèse préparée dans le cadre d’un contrat doctoral avec charges d’enseignement.
Thèmes de recherche :
Réception de la Renaissance au XIXe siècle, Michel-Ange Buonarroti, mythes artistiques et image de l’artiste, histoire de l’histoire de l’art, critique d’art, fortune critique, art et littérature.
Thèse soutenue en décembre 2018.
L’ED441 a le plaisir de vous inviter à la soutenance de thèse de Madame Sara Vitacca, préparée sous la direction de Monsieur Pierre Wat.
Un mythe à l’œuvre : la réception de Michel-Ange entre 1875 et 1914
Samedi 8 décembre 2018 Salle Jullian (Galerie Colbert 1er étage) à 9h00
Jury Claire BARBILLON, Professeur à l’Université de Poitiers, directrice de l’École du Louvre François-René MARTIN, Professeur (HDR) à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts, directeur de la recherche à l’École du Louvre Philippe MOREL, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne Pierre WAT, Professeur à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, directeur de thèse
Résumé Cette thèse explore la réception de Michel-Ange entre 1875, date des célébrations du 4e centenaire de la naissance de l’artiste, et 1914. À cette époque, le culte de Buonarroti, actif depuis le romantisme, revient sur le devant de la scène et s’affirme comme un phénomène d’ampleur qui touche simultanément à une histoire du goût, de la culture et de l’inspiration artistique. À travers une reconstruction minutieuse des réseaux internationaux, des cercles et des figures qui promeuvent l’admiration pour Michel-Ange, de Gabriele d’Annunzio à Auguste Rodin, nous parcourons les grandes questions critiques et esthétiques ouvertes par l’action d’un mythe qui se met véritablement à l’œuvre et investit directement la création de l’époque. D’une part la figure teintée de légende de Buonarroti permet de penser la figure du maître divin, surhumain, démesuré, fournissant un paradigme idéal que les artistes de l’époque convoquent pour fabriquer leur propre gloire artistique. De l’autre, l’admiration pour Michel-Ange s’avère fonctionnelle à une création tournée vers l’univers du mythe et les leçons de la Renaissance, qui souhaite renouer avec la poétique du sublime, repensant la nudité héroïque et l’ambition du monumental, afin de produire une œuvre douée des mêmes qualités esthétiques que l’on attribue à l’art de Buonarroti. Le michelangelisme se révèle ainsi comme un enjeu majeur, capable de dévoiler une géographie artistique et culturelle inédite ainsi qu’un débat animé sur les usages multiples que l’on peut faire du passé, entre nostalgie et modernité, entre imitation et émulation. C’est ainsi une réflexion plus générale sur les notions d’autorité et d’identité, de filiation et de référence, que l’on peut également aborder à travers l’histoire du foisonnant revival de Michel-Ange au tournant du XIXe siècle.
Mots-clés : Admiration, Buonarroti, copie, critique d’art, génie, histoire du goût, historiographie de la Renaissance, identité nationale, image de l’artiste, imitation, inspiration, littérature artistique, maîtres anciens, Michel-Ange, michelangelisme, modèle, modernité, monumentalité, mythe artistique, nationalisme, non-finito, réception, référence, revival, sculpture, sublime, tradition, usages du passé.
ATER 2015-2016 d’histoire de l’art contemporain au CERCC
Mail : sara.vitacca@ens-lyon.fr
Publications
Catalogues d’exposition A paraître (2016) : Bacchanales Modernes ! Le nu, l’ivresse, la danse dans l’art français du XIXe siècle, Sandra Buratti-Hasan et Sara Vitacca (dir.), catalogue d’exposition, Musée Fesch-Ville d’Ajaccio/Silvana Editoriale, 2016.
Articles
2016 : « Les statues enivrées : nu, scandale et sculpture, de Pradier à Carpeaux », dans Bacchanales Modernes ! le nu, l’ivresse, la danse dans les arts français du XIXe siècle, Sandra Buratti-Hasan et Sara Vitacca (dir.), catalogue d’exposition, Musée Fesch-Ville d’Ajaccio/Silvana Editoriale, 2016.
2015 : « Rêves de pierre : Gustave Moreau et l’inspiration des modèles sculptés de Michel-Ange », Studiolo. Revue d’histoire de l’art de l’Académie de France à Rome, « L’Italie rêvée », n. 12, 2015.
« La métamorphose de la Bacchante dans l’art de la seconde moitié du XIXe siècle : du mythe antique à la « ménade parisienne », actes de la sixième séance de L’Atelier du XIXe siècle organisée par la Société des études romantiques et dix-neuvièmistes, « La culture visuelle au XIXe siècle : high and low », publication en ligne sur le site de la S.E.R.D.
Entrées de dictionnaires
« Gustave Moreau » dans Andréas Beyer, Bénédicte Savoy, Wolf Tegethoff (éd.), Allgemeines Künstlerlexikon, Berlin, Walter de Gruyter, 2015.
Notices
« L’enfance et la vieillesse du prophète peintes par Gustave Moreau », dans cat.exp. Moïse, figures d’un prophète (Paris, MAHJ, 14 octobre 2015 – 27 février 2016), Matthieu Leglise et Matthieu Saumon (dir.), Paris, Flammarion, 2015, p. 168-170.
Comptes rendus « Autour de l’éros féminin. Icônes et parcours dans l’art du XIXe siècle », Le Magasin du XIXe siècle, n. 4, 2014, p. 178-181.
A paraître (2015) : « La scène au croisement des arts au XIXe siècle », Le Magasin du XIXe siècle, n. 5, 2015.
Activités scientifiques :
Traduction avec Luisa Capodieci de l’ouvrage : The Atlas of the Baroque World, Jacques Thuillier (dir.), Roma, L’Erma, 2015.
Animation de visites conférences thématiques au Musée Gustave Moreau (depuis 2011).
Stagiaire, Musée d’Orsay ( fév.- avr. 2011) : Stagiaire au service de la conservation du musée d’Orsay, département des peintures, sous la direction d’Anne Roquebert. Missions de recherche et de documentation, rédaction de notices, aide aux tâches administratives.