Romantisme et Croyances, Actes de la journée d’études du 7 mars 2015
Après la Révolution, les romantiques regrettent la perte de la croyance, au moment où l’essor de la science a promu un scepticisme, voire un athéisme généralisé. Nodier, dans Lydie ou la Résurrection, évoque « un siècle de peu de foi », tandis que Nerval, dans Aurélia, déplore la difficulté, pour ceux qui sont « nés dans des jours de révolution et d’orage, où toutes les croyances ont été brisées […], de reconstruire l’édifice mystique dont les innocents et les simples admettent dans leurs cœurs la ligne toute tracée ». Ce déclin de la religion se renverse alors en nécessité de croire. Mais en quoi ? Ou en qui ?