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Violaine Anger. Parution, le 14 avril 2017 : Biographie de Giacomo Meyerbeer

Le 14 avril 2017

Violaine Anger publie une nou­velle bio­gra­phie de Giacomo Meyerbeer (Bleu Nuit éditeur) -

Né à Berlin au sein d’une riche famille Juive (comme l’autre génie roman­ti­que tique qui l’a pré­cédé : Mendelsohnn), Giacomo Meyerbeer (1791-1864) affirme en France un puis­sant génie lyri­que qui livre ses éblouissants accom­plis­se­ments avant le Second Empire prin­ci­pa­le­ment dans le genre du grand Opéra fran­çais où la cou­leur de l’orches­tre, la richesse et l’impact visuel des décors, l’éclat du ballet et de ses dan­seu­ses prin­ci­pa­le­ment, la force des por­traits indi­vi­duels comme le mou­ve­ment cré­di­ble des fres­ques col­lec­ti­ves comp­tent à égalité. L’Opéra selon Meyerbeer est autant musi­cal que visuel et s’il était né au XXe siècle, le com­po­si­teur aurait été au cinéma l’équivalent d’un Orson Wells… c’est dire.

Condisciple apprenti de Weber dans la classe de leur pro­fes­seur l’abbé Vogler, le Meyerbeer tren­te­naire se forge une pre­mière répu­ta­tion en Italie sur le scène de La Fenice de Venise (triom­phale par­ti­tion de Il Crociato in Egitto de 1824), puis dans les années 1830 période dorée du roman­tisme fran­çais, le quadra s’impose par une série de chefs d’œuvre d’une moder­nité dra­ma­ti­que abso­lue, nouvel abou­tis­se­ment de l’art total dans le sillon paral­lèle de Wagner : Robert le diable (1831), Les Huguenots (1836), sur­tout œuvre clé de la matu­rité Le Prophète (1849). Avec le libret­tiste fami­lier Scribe, Meyerbeer fixe un nou­veau modèle lyri­que au moment où Verdi façonne son propre théâ­tre et avant que Wagner ne réa­lise son idéal théâ­tral et musi­cal à Bayreuth, une éthique artis­ti­que et un idéal esthé­ti­que encore magni­fi­que­ment illus­trés dans ultime ouvrage L’Africaine (1865) qui pose les jalons de ce que devrait être depuis le Guillaume Tell de Rossini de 1829, un cer­tain art de la décla­ma­tion fran­çaise depuis la tra­gé­die lyri­que trans­mise au XVIIe et XVIIIe par Lully et Rameau. Un pilier dont la com­pré­hen­sion est préa­la­ble et néces­saire dans le champs flo­ris­sant des résu­rec­tions actuel­les dédiés au roman­tisme fran­çais.