CERCC
 

Traduction et Evénement, Editions Hermann.

L’ensem­ble pré­senté ici aux lec­teurs est issu des tra­vaux qui ont été menés au Centre d’études et de recher­ches com­pa­rées sur la créa­tion de l’École nor­male supé­rieure de Lyon, et en par­ti­cu­lier de deux séries de ren­contres. Un pre­mier col­lo­que, en octo­bre 2012, s’était donné pour objet la tra­duc­tion dans sa dimen­sion sub­ver­sive de mise en crise des iden­ti­tés et des dépla­ce­ments, consi­dé­rant par là que les phé­no­mè­nes d’immi­grance et d’émigrance pro­pres au geste de tra­duire deman­daient une ana­lyse poli­ti­que, en par­ti­cu­lier à l’époque contem­po­raine. Sur la pro­po­si­tion du centre, une seconde série de tra­vaux sur le thème « tra­duc­tion et auto-com­pa­rai­son » fut accueillie dans le cadre du congrès de l’Association inter­na­tio­nale de lit­té­ra­ture com­pa­rée à Paris en juillet 2013. Ces jour­nées ouvraient la suite des tra­vaux pré­cé­dents et inter­ro­geaient la pos­si­bi­lité d’une déprise et d’une cons­truc­tion de l’iden­tité elle-même. Pour décrire la tra­duc­tion, la réfé­rence ou le para­digme de la crise du pas­sage ne suffit d’ailleurs pas car la survie pro­lon­gée des textes tra­duits libère une forme de main­tien et de recons­ti­tu­tion poé­ti­ques des tex­tua­li­tés. Outre les tra­vaux de ces deux col­lo­ques, l’on trou­vera ici des inter­ven­tions pro­non­cées dans le cadre des jour­nées « Antoine Berman » orga­ni­sées entre 2011 et 2015, et qui por­taient toutes sur la place et la fonc­tion de la tra­duc­to­lo­gie dans l’ana­lyse lit­té­raire.