Archives de l’intime, entre sciences sociales et littérature
Séance 1 : 19 septembre Introduction
Séance 2 : 17 octobre L’intime peut-il être un objet sociologique ?
Séance 3 : 7 novembre L’autosociobiographie d’Annie Ernaux : documenter la vie
Séance 4 : 28 novembre Mémoire de fille d’Annie Ernaux : à la recherche du moi perdu
Séance 5 : 12 décembre Intimité, biographie, sensibilités en science politique : quelques jalons
Séance 6 : 16 janvier De quelques expériences frontières
Séance 7 : 23 janvier Autour des travaux de Nicolas Mariot
Séance 8 : 13 février Écrire l’histoire, saisir l’ordinaire de l’événement : lecture d’Éric Vuillard
Séance 9 : 6 mars Enquêter sur le très intime ou comment écrire "en vacillant"
Séance 10 : 20 mars Journaux intimes et événements politiques (autour de Mai-Juin 68)
Séance 11 : avril "Les tendres plaintes" : un projet de Perrine Lamy Quique
Présentation :
L’on a souvent décrit le XIXe siècle comme celui de l’intime, où se développent journaux et récits autobiographiques. Là commence sans doute une véritable passion pour les écrits personnels et un culte de l’individu. Car si l’intime, nous dit le dictionnaire, c’est ce qui réside au plus secret de l’individu, il ne cesse par ailleurs de s’exposer et de se déposer dans des traces ou des objets. L’intime, donc, se documente et s’objective aussi à travers l’espace matériel. Voilà ce que va tâcher de déplier ce séminaire : analyser quels sont les gestes, les usages et les pratiques de l’intime, à la croisée des sciences sociales et de la littérature, pour montrer par quels dispositifs on le sollicite et comment on l’interroge. Le projet de ce séminaire qui rassemble chercheurs en sociologie, en science politique et en littérature, c’est de se demander comment enquêter sur l’intime, avec quels outils et selon quels objectifs. L’on aura l’occasion entre autres d’interroger les oeuvres d’Annie Ernaux et de Martine Sonnet, ainsi que d’explorer les recours au matériau intime (lettres, journal, photos...) dans des enquêtes contemporaines de sciences sociales. C’est également la frontière entre les disciplines qui pourra être interrogée, et contextualisée.