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Le 4 avril à 14h, master-class avec Didier Ben Loulou dans le cadre du Parcours Formation Recherche "écriture et photographie" ENSP/CERCC

Master-class avec Didier Ben Loulou dans le cadre du Parcours Formation Recherche "écriture et pho­to­gra­phie" ENSP/ENS (réser­vée aux étudiants)

jeudi 4 avril 2019, 14h-16h

Dans le cadre des Journées Art et Culture dans l’Enseignement Supérieur 2019. à 18h, ren­contre grand public dans l’amphi­théâ­tre Descartes Préférence Photographie #35

Lauréat de la Villa Médicis hors les murs, Didier Ben Loulou, pho­to­gra­phe, a obtenu une bourse du Fiacre (minis­tère de la Culture) puis a été récom­pensé par la European Association for Jewish Culture, Visual Arts Grant, Paris/Londres. En 2007, il a ouvert à l’Imec (Institut Mémoires de l’édition contem­po­raine) un fonds où se trou­vent désor­mais ses archi­ves. Il réa­lise depuis plus de trente ans une œuvre sin­gu­lière, inclas­sa­ble, dans laquelle la cou­leur tient une place pri­mor­diale ainsi que l’écrit. Ses images ont été tirées selon le pro­cédé Fresson, depuis ses débuts, en 1979. Il vit entre Paris et Jérusalem. De 1981 à 1989 il séjourne pour la pre­mière fois à Tel-Aviv. Il y tient une sorte de réper­toire pho­to­gra­phi­que de l’espace urbain et mari­time. Il fait alors la décou­verte d’un lieu, tout proche de la grande ville, moins fré­quenté, plus mys­té­rieux, à l’étrange et sédui­sante confi­gu­ra­tion : Jaffa et le quar­tier en ruine d’Adjami. Il atten­dra plus de vingt ans avant de lui consa­crer un livre, dévoi­lant de la sorte un ver­sant occulté de la mémoire d’Israël (Jaffa, la passe, Filigranes Éditions). En 1993, il décide de s’établir à Jérusalem, deve­nue, depuis lors, le point d’ancrage de son œuvre. Les méan­dres de la vieille ville, la vio­lence, la diver­sité des ori­gi­nes et la plu­ra­lité des appar­te­nan­ces de ses habi­tants cons­ti­tuent son ter­ri­toire d’explo­ra­tion… Son chemin croise celui d’Emmanuel Levinas à l’occa­sion de deux publi­ca­tions : la pre­mière, en 1996, lors­que Bruno Roy lui pro­pose d’accom­pa­gner pho­to­gra­phi­que­ment le très beau texte du phi­lo­so­phe, Violence du visage, pour les Éditions Fata Morgana ; en 2004, avec Sincérité du visage dont le texte est signé de Catherine Chalier, grande exé­gète du pen­seur de l’alté­rité… Au len­de­main de la deuxième Intifada, lais­sant loin der­rière lui le tumulte de la guerre, Didier Ben Loulou entame un nou­veau tra­vail pho­to­gra­phi­que en arpen­tant de vieux cime­tiè­res juifs des envi­rons de Jérusalem et de Galilée… Entre 2006 et 2009, il séjourne à Athènes ; en par­cou­rant ce haut lieu de civi­li­sa­tion, il entre­voit certes les restes de l’ancienne Attique, mais il la confronte à la moder­nité. Il fait de la pol­lu­tion, de la des­truc­tion et de l’immi­gra­tion de masse les véri­ta­bles enjeux d’une mise en pers­pec­tive qui part des ruines anti­ques pour rejoin­dre ces nou­veaux ter­ri­toi­res sur les­quels vivent et tra­vaillent des popu­la­tions d’immi­grés et des gens du voyage… Il est aussi l’auteur de Chroniques de Jérusalem et d’ailleurs (Arnaud Bizalion Éditeur, 2016), sorte de jour­nal, mêlant les réflexions et les impres­sions sur la pho­to­gra­phie d’un voya­geur sen­si­ble.

En 2018, Didier Ben Loulou a publié Sud aux éditions de la Table Ronde et Un hiver en Galilée, Arnaud Bizalion Editeur

Didier Ben Loulou réa­li­sera une master-class réser­vée aux étudiants du Parcours Formation Recherche ENSP/ENS « lit­té­ra­ture et pho­to­gra­phie » avant la ren­contre tous publics.

http://www.didier­ben­lou­lou.com
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