Station d’arts poétiques #4, cycle recherche, Valère Novarina
mercredi 30 mars 2011 14h-19h Ecole Nationale Supérieurs des Beaux-Arts de Lyon Les Subsistances - 8bis quai St Vincent 69001 Lyon Grand Amphitéâtre
Cette demi-journée d’études qui s’inscrit dans le cadre de la Station d’arts poétiques (programme d’enseignement, de recherche et de création vers l’écriture poétique, en partenariat ENSBA Lyon - ENS Lyon), aborde en particulier les relations arts plastiques / arts poétiques / arts scéniques dans l’oeuvre de Valère Novarina (en sa présence). Interventions de :
• Laure Née (docteure en lettres, thèse en 2010 sur l’inactuel chez Valère Novarina) : « L’ambiguité & la contradiction chez Novarina. »
• Olivier Dubouclez (docteur en philosophie, auteur de Valère Novarina, la physique du drame (les Presses du réel) :« La parole en perspective ; scénographie & théâtre à l’italienne chez Novarina. »
• Jérôme Mauche (ENSBA) : « La loterie Pierrot : onosmatique d’une ethnographie. »
• Noura Wedell (ENS) : [sans titre]
• Patrick Beurard-Valdoye (ENSBA) : « écrire & dessiner quand l’espace manque. »
• Valère Novarina lecture dans le grand amphi (17h).
Bio-bibliographie
Valère Novarina est né en 1947 en Suisse (canton de Genève). Il passe son enfance et son adolescence à Thonon, sur la rive française du Léman. A Paris, il étudie à la Sorbonne, la philosophie et la philologie. Il lit Dante pendant une année et rédige un mémoire sur Antonin Artaud, théoricien du théâtre. Il rend souvent visite à Roger Blin qui projette de mettre en scène l’un de ses textes. En compagnie de Jean Chappuis, il fait l’ascension du Mont Blanc, va de Thonon à Nice à pied et traverse la Corse. Sa première pièce, L’Atelier volant, est mise en scène par Jean-Pierre Sarrazac en 1974. Marcel Maréchal lui commande une libre adaptation des deux Henry IV de Shakespeare : Falstafe, montée au Théâtre National de Marseille en 1976. Le Babil des classes dangereuses – roman théâtral – est refusé par tous les éditeurs, jusqu’à ce que Jean-Noël Vuarnet le dépose chez Christian Bourgois, qui le publie en 1978. Le Drame de la vie est publié par Paul Otchakovsky-Laurens en 1984. C’est à cette époque que Valère Novarina rencontre Jean Dubuffet et engage avec lui une correspondance par pneumatiques.
Les éditions P.O.L publient ensuite Le Discours aux animaux en 1987 ; le volume Théâtre (L’Atelier volant, Le Babil des classes dangereuses, Le Monologue d’Adramélech, La Lutte des morts, Falstafe), 1989 ; Le Théâtre des paroles et Vous qui habitez le temps (1989) ; Pendant la matière et Je suis (1991) ; deux adaptations pour la scène du Discours aux animaux : L’Animal du temps et L’Inquiétude (1993) ; La Chair de l’homme (1995) ; Le Repas (1996) ; Le Jardin de reconnaissance, L’Espace furieux et L’Avant-dernier des hommes (1997) ; L’Opérette imaginaire (1998) ; Devant la parole (1999) ; L’Origine rouge (2000) ; La Scène (2003) ; Lumières du corps (2006). Dernière publication en date : L’Envers de l’esprit (2009).
Le Vrai sang est la douzième mise en scène de Valère Novarina, après Le Drame de la vie, créé au Festival d’Avignon en 1986 – Théâtre Municipal ; Vous qui habitez le temps, au Festival d’Avignon 1989 – salle Benoît XII ; Je suis, Festival d’Automne à Paris en 1991 ; La Chair de l’homme, créé au Festival d’Avignon en 1995 ; Le Jardin de reconnaissance, créé au Théâtre de l’Athénée à Paris en mars 1997 ; L’Origine rouge, créé au Festival d’Avignon en juillet 2000 ; La Scène créé au Théâtre de Vidy-Lausanne en septembre 2003 ; L’Espace furieux, créé à la salle Richelieu, à la Comédie française en janvier 2006 ; L’Acte inconnu, créé dans la cour du Palais des Papes au Festival d’Avignon en 2007 ; Le Monologue d’Adramélech, créé le 22 février 2009 au Théâtre de Vidy-Lausanne ; Képzeletbeli Operett / L’Opérette imaginaire, créé le 24 avril 2009 au Théâtre Csokonai à Debrecen (Hongrie).
A partir des années 80, Valère Novarina a intensifié ses activités de dessinateur et de peintre. Il réalise ainsi plusieurs performances où il mêle les « actions » de dessin ou de peinture, le texte, et parfois la musique ou la vidéo. A Paris, la Galerie de France a présenté trois expositions de Valère Novarina : 2587 dessins (1987), La Lumière nuit : peintures, dessins, installation de travaux sur palette graphique (1990) et 78 Figures pauvres (février-mars 1994). Le Musée Sainte-Croix à Poitiers a réuni au printemps 1996 un grand nombre de ses travaux dans une exposition-rétrospective intitulée L’Inquiétude rythmique. Un important ensemble de peintures et de dessins a été présenté en 1998 au Carré Saint Vincent à Orléans. Une exposition regroupant les 2587 personnages du Drame de la vie et un ensemble de photographies, retraçant son parcours de metteur en scène et de plasticien, a eu lieu au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon (octobre-novembre 2004). Valère Novarina, est depuis cette année et pour trois ans, auteur au programme de l’option théâtre du baccalauréat littéraire. Ouvrages critiques sur Valère Novarina :
Valère Novarina, La Comédie du verbe, Christine Ramat, Éditions de l’Harmattan, 2009 Valère Novarina, Olivier Dubouclez, ADPF, Ministère des Affaires étrangères, 2006 Valère Novarina, La Physique du drame, Olivier Dubouclez, Les Presses du réel, 2005 La Bouche théâtrale, études de l’oeuvre de Valère Novarina, sous la direction de Nicolas Tremblay, XYZ éditeur, 2005
On trouvera une bibliographie complète sur le site www.novarina.com, ainsi que dans le volume Valère Novarina, théâtres du verbe, ouvrage collectif publié sous la direction d’Alain Berset, paru en 2001 aux éditions José Corti.