CERCC
 

Lieu : amphithéâtre de Grenoble. Maison de la Création et de l’Innovation (MaCI). Rencontre en recherche création autour d’un livre-objet paru aux éditions MF en mai 2021. Traduire un auteur / Traduire un traducteur. Autour de la traduction de "La nueva novela"de Juan Luis Martínez

Organisé par Aurélien Talbot. Séminaire/rencontre en recherche création autour d’un livre-objet paru aux éditions MF en mai 2021.

Traduire un auteur / Traduire un tra­duc­teur

Autour de la tra­duc­tion de La nueva novela de Juan Luis Martínez

Vendredi 1er avril 14h30-18h30

Le nou­veau roman, livre ina­bor­da­ble pour le monde éditorial chi­lien, fut publié par son auteur en 1977, après une longue sédi­men­ta­tion. Sans être un objet de luxe, dans la mesure où il s’agit tou­jours d’un livre, il résiste néan­moins, et par tous les moyens tech­ni­ques et for­mels, à une défi­ni­tion géné­ri­que. Le nou­veau roman et La poesía chi­lena (1978) – œuvre qui, cette fois, s’affran­chit des carac­tè­res attri­bua­bles à un livre et de ce qu’on peut en atten­dre – sont les par­ties émergées de l’ice­berg impré­vi­si­ble que cons­ti­tue le tra­vail inédit de Juan Luis Martínez, poète de Valparaíso né en 1942 : doyen des jeunes poètes, mentor et orien­teur non reconnu des son­da­ges de la nou­velle rup­ture, une ins­tance qu’Eduardo Llanos, atten­tif à leurs tac­ti­ques d’occu­pa­tion de la scène, a reconnu comme Néo-avant-garde ; cepen­dant, le cas de Juan Luis Martínez est incom­pa­ti­ble avec une telle conduite extra­ver­tie : la sienne serait plutôt celle d’un "indi­vidu zéro" qui se fait pré­sent dans sa dis­pa­ri­tion et qui, en bor­gé­sien, déclare et invente ses sour­ces. » C’est en ces termes qu’Enrique Lihn et Pedro Lastra (tra­duits par Guillaume Contré) pré­sen­tent en 1987 l’ouvrage autour de la tra­duc­tion duquel sera orga­nisé un sémi­naire/ren­contre de recher­che créa­tion, un peu moins d’un an après sa publi­ca­tion aux éditions MF.

Dans ce cadre, une série d’inter­ven­tions inter­ro­ge­ront la notion d’auc­to­ria­lité lors­que la tra­duc­tion devient rétro­tra­duc­tion. Dès son titre, en effet, le fran­çais résonne à tra­vers l’espa­gnol de La nueva novela, nou­veau roman dont la pre­mière partie est com­po­sée pres­que exclu­si­ve­ment de tra­duc­tions en espa­gnol d’extraits d’un livre de Jean Tardieu, Le Professeur Froeppel.

Des com­mu­ni­ca­tions, une per­for­mance ainsi que la pro­jec­tion d’un poème visuel et d’une séquence de film ins­pi­rés de l’œuvre de Juan Luis Martínez jalon­ne­ront cette mani­fes­ta­tion inter­dis­ci­pli­naire à l’occa­sion de laquelle seront réunis à Grenoble : Bastien Gallet, écrivain et direc­teur de la maison d’édition MF, qui a par­ti­cipé à la tra­duc­tion fran­çaise de La nueva novela ; Guillaume Contré, écrivain-tra­duc­teur ayant également par­ti­cipé à cette tra­duc­tion et col­la­bo­ra­teur du maga­zine Le Matricule des anges ; Viviana Méndez Moya, artiste à l’ori­gine du projet de tra­duc­tion et ayant contri­bué à sa réa­li­sa­tion ; Cristián Jiménez, réa­li­sa­teur et direc­teur de l’École de créa­tion visuelle de l’Université Austral du Chili, qui a tourné une séquence consa­crée à la fabri­ca­tion de l’édition fran­çaise de l’ouvrage. Olga Lobo Carballo, ensei­gnante cher­cheuse à l’UGA, évoquera également Juan Luis Martínez et fera le lien avec une autre œuvre ins­pi­rée par La nueva novela, un poème visuel de l’artiste Cecilia Vicuña, qui sera pro­jeté après avoir été pré­senté par sa réa­li­sa­trice (inter­ven­tion à dis­tance, sous réserve). Pascale Roux et Olivier Kraif, tous deux ensei­gnants cher­cheurs à l’UGA, de même qu’Emanuela Nanni, évoqueront quant à eux d’autres expé­rien­ces de rétro­tra­duc­tion sus­cep­ti­bles de faire écho à la démar­che du poète chi­lien qui avait pu décla­rer en 1991 dans un entre­tien avec Félix Guattari : « Je m’inté­resse avant tout à la dis­so­lu­tion abso­lue de l’auc­to­ria­lité, à l’ano­ny­mat, et l’idéal, si un tel mot peut être employé, serait de faire un tra­vail, une œuvre, dans laquelle aucune ligne ou pres­que ne serait de moi, un long tra­vail d’arti­cu­la­tion et de connexion de frag­ments et de mor­ceaux ».

Lieu : amphi­théâ­tre de la Maison de la Création et de l’Innovation (MaCI)

Pour par­ti­ci­per à dis­tance (lien Zoom) :

https://univ-gre­no­ble-alpes-fr.zoom...

ID de réu­nion : 988 9872 9040

Code secret : 024265