Crédit Photographique : Patrick Dubost
Sous la direction d’Eric DAYRE, Directeur du CERCC, Professeur de littérature générale et comparée à l’ENS de Lyon, Vincent LAUDET, Professeur de zoologie moléculaire, directeur de l’Institut de Génomique fonctionnelle de Lyon, Membre honoraire de l’IUF .
Entre le XVIIIe siècle et la fin du XXe siècle, la théorie évolutionniste des espèces a pris le pas sur la théorie créationniste. Ce mouvement s’est produit dans le cadre d’une pensée générale des formes de la vie, et plus largement des formes ou unités d’organisation du vivant. Elle accompagne l’invention de l’ethnologie a vite débordé le seul champ de la zoologie pour poser des questions générales, engager la pensée des médiations et devenir notablement une question de politique. L’épigénétisme est une théorie naturellement transdiciplinaire. Autour des questions scientifiques se concentrent des discours extra-scientifiques, et pas simplement pré-scientifiques : religieux, littéraires, politiques, polémiques, des stratégies multiples et toujours liées à la question de l’essence dynamique des formes. La théorie des formes vivantes, la morphogenèse possède une histoire qui est liée à celle de la mythopoïétique au tournant des Lumières et du Romantisme.
Ce sera le point de départ de ce projet qui prendra pour objet d’étude les écrits et la figure de Blumenbach, son influence sur la Philosophie de la nature, et plus largement sur le romantisme européen, notamment allemand, mais surtout anglais ; car c’est sur le sol anglais de la philosophie de la nature romantique puis victorienne qu’un Darwin devient possible. L’apport darwinien en termes de continuités mais aussi de ruptures épistémologiques n’est pensable qu’à partir de cette histoire germano-britannique. Cet apport sera étudié dans le second moment du projet, où là encore les enjeux esthétiques sont forts en Angleterre.
Enfin il nous a semblé intéressant de poursuivre l’étude du rapport contemporain à la figure darwinienne, dans le contexte des débats actuels sur la génétique, d’observer les formes que cette science implique, tant pour sa réception que pour les ressources poétiques et les mises en récit qu’elle suscite aujourd’hui. Ces enjeux intéressent la science sa réception et son efficacité, mais ils lui sont également, pour une part, extérieurs.
L’idée plus large du projet est en quelque sorte de cartographier et d’observer sur 250 ans un rapport art/sciences pour ainsi dire déterminé par l’objet même : « les formes et la formation » à travers la question de la morphogenèse et de l’espèce, l’évolution d’un rapport entre la science et des pratiques artistiques, discursives, ou encore poétiques et formelles auxquelles la question qui devient celle d’une science de l’évolution des espèces, donne lieu.
12 et 19 octobre 2011, 14h-16h (salle selon affichage)
Christine BARON, Professeur de Littérature Comparée, Université de Poitiers.
1/ "Paradigmes scientifiques dans la littérature et la critique au XIXe siècle."
2/ "Biologie, biopolitique et biopoétiques aux XXe et XXI siècles"
7 décembre 2011, 14h-16h, F101
Eric DAYRE, Pr CERCC, ENS/ Lyon : La "pulsion de formation" comme supplément aux voyages de James Cook.
15 février 2012
Eric DAYRE, Pr CERCC, ENS/ Lyon
1/ "Aspects de la correspondance de JF Blumenbach"
2/ " Blumenbach dans Coleridge : le symbole naturel"
7 mars 2012
Mathieu GONOD, AMN ENS/Lyon, CERCC,
"Corps romantique et science médicale".
21 mars 2012
Sophie MUSITELLI, MC Lille III :
« La coquille exhumée, chez P. B. Shelley et E. Darwin »
16 mai 2012
Marie PANTER, AMN ENS/Lyon, CERCC :
"Le darwinisme de Thomas Hardy/sur la plasticité victorienne"
renseignements : eric.dayre@ens-lyon.fr